Les constructeurs séduisent parfois les consommateurs avec des techniques douteuses à propos des batteries des smartphones. Ils induisent en erreur avec les mentions sur la capacité ou le temps de charge de la batterie. Voici 5 pratiques suspectes les plus utilisées par les fabricants de smartphones.
Une vitesse de chargement loin de celle annoncée
Divers fabricants annoncent une vitesse de charge des plus correctes. Cependant, cette performance s’atteint rarement, parfois même jamais. Les publicités mentionnent par exemple une puissance de charge de 65 W. En réalité, l’appareil bénéficie uniquement de cette performance pendant quelques minutes. Quelquefois, il demeure impossible pour l’appareil de l’atteindre. Le premier smartphone d’une capacité de charge de 120 W, le Xiaomi Mi 10 Ultra, illustre parfaitement ce cas.
Contre les 120 W officiels, les différents tests effectués démontrent une charge maximale de 80 W. Les 40 W complémentaires demeuraient introuvables. Pour sûr, le temps de charge de l’appareil reste toujours excellent, mais il s’avère plus honnête d’annoncer la charge maximale à 80 W. En parallèle, d’après les tests réalisés par Android Authority, le Warpcharge 65 W du OnePlus 9 Pro s’embobinent. Il utilise sa capacité maximale de charge durant moins de cinq minutes avant de lâcher prise et chuter.
Différence de puissance entre la prise secteur et le smartphone
Cette ruse repose sur l’annonce d’une capacité de charge alléchante. Réellement, la puissance de charge énoncée des batteries concerne le boîtier de charge, pas le smartphone. Le fabricant peut revendiquer une charge de 30 W du mobile, et le boîtier peut effectivement sortir cette puissance. Là où le bât blesse, le smartphone se charge bien au-dessous de la puissance annoncée. Malheureusement, vous le constatez uniquement après divers chargements de votre téléphone.
Après le test sur le Xiaomi 11 T Pro, le boîtier de charge de 120 W prend 115 W du secteur. Pourtant, l’appareil reçoit seulement une puissance maximale de 97 W du chargeur. Chez Google, la gamme Pixel 6 se charge à 30 W et la charge donnée se rapproche de ce chiffre. Par contre, le constructeur exige indirectement l’usage du chargeur officiel 30 W. D’après Android Autority, le Pixel 6 et 6 Pro culminent respectivement à 21 W et 23 W, même avec le fameux chargeur original de 30 W.
La pratique du batterygate
Le batterygate demeure la pratique la plus usitée de toutes les stratégies louches. Il se traduit par la réduction du processeur, des performances du smartphone, afin de recueillir plus d’autonomie. Le chipset commence à réduire l’efficacité du mobile, à partir d’un certain seuil de dégradation de la batterie. Ce changement s’avère imperceptible des utilisateurs, à moins de procéder à des tests. Apple aurait utilisé cette pratique à diverses reprises. Cela lui aura même valu des plaintes coûteuses.
La marque à la pomme détenait un bon argument. En effet, en cas d’élévation de la charge, la réduction de performance empêchait les iPhone de s’éteindre. Pourtant, le défaut d’éclaircissement d’Apple renforçait les bruits de couloir d’obsolescence programmée. Plus tard, la firme soumet aux utilisateurs, des batteries de rechange moins chères. Elle détaille également les paramètres dans iOS de façon plus explicite. Cette clarification sert surtout à indiquer le réel sens de sa mise en œuvre.
Une subtilité existe entre 100 % et batterie pleine
Quand les utilisateurs voient afficher « 100 % » sur les batteries de leurs smartphones, ils croient leurs appareils chargés à bloc. Réellement, le smartphone peut encore se charger quelques instants avant d’atteindre sa pleine charge. Ce fonctionnement pourrait augmenter la durée de vie de la batterie, car elle mettrait plus de temps à terminer son cycle de charge. Par contre, les constructeurs profitent de cette situation afin de donner des chiffres douteux à propos du délai de charge de vide à plein.
Citons comme exemple le fabricant OnePlus. Dans la fiche technique du OnePlus 9 Pro, le temps de charge affiche 29 min à partir de zéro, pour atteindre 100 %. Divers tests contredisent ce délai. En effet, parvenir au maximum de chargement nécessite en réalité 20 minutes additionnelles. Dans ce même esprit, le Mi 11 Ultra affiche 36 min de temps de charge. Après vérification, 12 minutes imprévues se trouvent requises pour remplir complètement la batterie.
Enfin, Samsung et Apple continuent aussi de se charger, un bon bout de temps après avoir affiché 100 %. Par contre, ces 2 sociétés s’abstiennent d’énoncer le temps de charge de 0 à 100 % dans leurs publicités. En effet, ces firmes vantent plus les autres atouts de leurs appareils, au détriment de la batterie.
Les fabricants programment des cycles de charge médiocre
La référence pour évaluer la durée de vie d’une batterie se nomme le « cycle de charge ». Elle correspond au nombre de cycles de charge prédéfinie de l’accumulateur. Les constructeurs créent des batteries avec 800 cycles approximativement. L’unité représente le passage de la pile rechargeable de 100 % à 0 %. Avec un usage ordinaire, 800 boucles s’épuisent au bout de deux ans. Au-delà, l’élément perd sa performance d’environ 20 % et se dégrade en puissance et capacité.
À titre d’exemple, L’iPhone d’Apple épargne uniquement 80 % de sa batterie au bout de 500 cycles. Cela se traduit par une baisse de performance après 1 an et demi d’usage. Xiaomi et Oppo tiennent mieux, avec une perte de 20 % à l’issue de 800 boucles. Enfin, le Galaxy Note 8 offre une qualité plus intéressante. L’entreprise constate une dégradation de 5 % seulement. Après deux ans, la batterie maintient encore 95 % de ses capacités et passe d’une puissance de 3 300 mAh à 3 135 mAh.
Conclusion
Les chiffres accrocheurs de la prouesse des batteries des smartphones nous laissent parfois rêveurs. Certains fabricants utilisent cela pour duper les utilisateurs. En effet, différents constructeurs émettent des propos marketing ambigus sur les performances et le temps de charge.
